Philémon

Projection de l'histoire biblique N°56 :
Jésus est la révélation par excellence de la personne de Dieu

Projection de l'histoire biblique N°54 :
lettre de Paul à Tite

Elle a été écrite pendant que Paul séjournait de nombreux séjours en prison, c'est sa lettre la plus courte dans le nouveau testament.

C'est l'un des récits les plus explosive que Paul n'ait jamais rédigé. A partir de la lettre, elle a été reconstituée où le contexte est le suivant ; Philémon a été un citoyen romain aisé vivant à Colosse. Il avait dû rencontrer Paul lors de sa mission à Ephèse, et suite à cette rencontre il est devenu un disciple de Jésus. Plus tard, quand Epaphras le collaborateur de Paul avait démarré une communauté pour Jésus à Colosse, Philémon était devenu responsable de la cellule de maison, (que les chrétiens se réunissaient à son domicile). Alors, comme tout chef de famille de la Rome antique, Philémon possédait des esclaves parmi lesquelles y avait un certain Onésime. Et, un moment donné y avait un sérieux conflit qui avait éclaté entre ces deux. Onésime a fait du tort à Philémon, en lui ayant volé quelque chose ou qu'il l'avait trompé, (on ne sait pas trop ce qui s'est passé). C'est seulement après ça qu'Onésime s'est évadé pour finir par aller trouver Paul en prison, probablement pour lui demander de l'aide. Et, dans le processus il était devenu un disciple de Jésus, puis un assistant très apprécié de Paul. Ce qui met Paul dans une position particulièrement délicate au moment où il écrit cette lettre.

Non seulement il va demander à Philémon de pardonner Onésime et de le recevoir, mais aussi de l'accueillir comme un frère en Christ et non plus comme un esclave.

Paul a commencé par une prière. Tout d'abord il a fait l'éloge de Philémon, et il l'a rendu grâce à Dieu pour l'amour et la fidélité qu'il avait en vers Jésus et son peuple.

Paul a préparé le terrain à ses termes ; - "Je prie que ta communion dans la foi opère en reconnaissant tout le bien qui est en nous, à l'égard de Jésus Christ."

Le mot "communion" ou "koinonia" en grec, signifie partage ou participation mutuelle. Et, ce dit au moins de deux personnes qui reçoivent quelque chose et la partage, en devenant des partenaires ou associés.
Car, selon Paul la fidélité à Jésus conduit à reconnaître que tous les disciples sont des associés à parts égales, et en ayant tous en commun le don de la grâce et l'amour de Dieu.
Et, pour Paul ce principe de "Koinonia" entres disciples de Jésus n'est pas qu'un concept abstrait au stade de pensée, mais cela se traduit par des actes concrets dans les relations. Ce qui donne à Paul une bonne transition pour passer à sa requête.

C'est là, que Paul a abordé le sujet concernant Onésime.

Paul a dit à Onésime que "Onésime était devenu son enfant en prison," en d'autres termes Paul a conduit Onésime à dédier sa vie à Jésus en le reconnaissant comme son sauveur.
Ce qui fait désormais de Paul et Onésime des membres de la même famille par le Messie. D'ailleurs, Onésime a servi Paul en prison.

Bien que Paul ait eu envie de garder Onésime auprès de lui, il était conscient que c'était préférable que ce conflit en suspens avec Philémon soit résolu. Surtout, pour les disciples de Jésus qu'ils avaient dans la maison.

Paul a formulé ensuite son audacieuse requête "en invitant Philémon à recevoir Onésime non plus comme un esclave, mais comme un frère bien aimé dans le Seigneur."

Eh bien, c'est une requête de taille.
Selon la loi romaine, Philémon avait absolument tous les droits de punir Onésime ou de le faire mettre en prison.
Et là, non seulement Paul a demandé à Philémon de pardonner Onésime, mais lui ait aussi dit "d'aller accueillir son ancien esclave à Colosse comme son égal."
A ce stade, ça dépasse carrément la bonté, il est question d'affranchir un esclave et de le traiter comme un membre de la famille. Cela bouleverse tous les codes de la société romaine.

Quel est l'intérêt pour Philémon de faire ça ?

C'est là, que Paul a rappelé le mot clé de la prière d'ouverture.
Il a dit ; - "Si tu me tiens comme associé, (koinonia) alors reçois Onésime comme si c'était moi. S'il t'a fait du tort ou s'il te doit quelque chose, mets ça sur mon compte et je te rembourserai."

Cette requête révèle une pensée profonde au coeur du message de l'Evangile prêché par Pool.

  1. Message de réconciliation, (c'est ce qu'il a dit dans 1 Corinthien) : Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes.
    Et, dans ce cadre de cette lettre, Paul se met à la place de Jésus en absorbant les causes des fautes d'Onésime. Il paiera la dette de celui-ci ou le réconcilier avec Philémon.

  2. Koinonia : Onésime, Philémon et Paul sont tous égaux devant Dieu, ils partagent tous le même besoin de parler. Et, tout le monde est au même niveau au pied de la croix. Philémon et Onésime sont plus lié par une relation entre maître et esclave, mais membre de la même famille, (des frères par le Messie). Ou comme Paul a dit à Philémon et à toute l'Eglise de Colosse ; - "Dans la nouvelle famille de Dieu il n'y a plus ni grec, ni juif, ni circoncis, ni incirconcis, ni esclave, ni homme libre, mais le Christ est tout et en tous," (colossien 3.11).

Paul a conclu la lettre en se déclarant confiant, par rapport à ce que Philémon fera bien plus que ce qu'on lui a demandé.

 Paul a aussi suggéré Philémon de préparer une chambre d'invité, car il voulait le rendre visite dès sa sortie de prison.
Paul a conclu la lettre avec les salutations finale.

La lettre de Paul est percutante pour plusieurs raisons ; c'est la seule lettre où Paul ne mentionne pas explicitement de la mort et de la résurrection de Jésus, et ce n'est clairement pas anodine.
Il n'a pas besoin d'expliquer la croix avec des mots, car il les démontre par ses actes. Ce qui fait de Paul par une belle réincarnation du message de la croix, il s'est fait le médiateur par la réconciliation d'abord ; entre Dieu et Philémon, puis entre Dieu et Onésime, et pour finir entres ces deux.
Cette lettre nous montre aussi que les implications de la bonne nouvelle de Jésus sont profondément personnelles, sans être privé.
Maintenant que Philémon et Onésime sont désormais des frères en Christ, leur relation maître et esclave n'a plus de raison d'être. La famille de Jésus est une humanité nouvelle d'associés à part égales, qui bénéficient tous de la miséricorde réparatrice de Dieu et de la grâce divine. C'est un nouveau type de société comme dans la lettre aux Colossiens, où la valeur et le statut social des gens ne sont pas définis par la race, le genre, la classe sociale ou économique.
En Christ il y a que des humains nouveaux. Comme les rassemblements "la famille multiethnique de Jésus ou la famille d'Abraham multiethnique de Dieu d'Israël," et dans notre vie si nous regardons chaque être humain comme soi-même et non comme des identités de papier ou de racine alors tout irait bien mieux.

Source image bibleproject
Sources écrites sont de diverses études historiques et théologiques, qu'on retrouve dans toutes les librairies chrétiennes et à la bible, (et aux cultes par la prédication).

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