Job

Projection de l'histoire biblique N°16 :
les lamentations, les poèmes et les louanges

Projection de l'histoire biblique N°14 :
100 ans après l'exil à Babylone

Il suscite la réflexion, et plus d'un titre de genre unique dans la bible.
L'histoire se déroule dans le pays d'Uts, dont la localisation mène néanmoins loin d'Israël.
Job le personnage principal, n'est pas un israélite. Et, l'auteur anonyme ne prend pas la peine de situer son récit dans l'histoire, pas même un détail spécifique à la période antique concernée.
Mais, ce manque de clarté soit fait exprès, l'auteur ne voulait pas distraire les lecteurs que nous sommes. Comme avec des questions de dates par exemple, mais plutôt à nous focaliser sur l'histoire de Job ; pour méditer sur les questions qui soulève sa souffrance
.


La structure littéraire du livre de Job est très simple...

Il commence et fini par des courtes synthèses servant de prologue et d'épilogue.
Ensuite, le bloc central du livre est un concentré de poésies hébraïque relatant les conversations entre Job et quatre interlocuteurs appelé, "ses amis." Les conversations s'achèvent sur une suite de discours poétiques, que Dieu s'adresse à Job.

Ch. 1 à 2 : Prologue
Ch. 3 à 37 : Job et ses amis
Ch. 38 à 41 : Réponse de Dieu
Ch. 42 : Epilogue


Voyons plus en détail comment cela se déroule.

Le prologue nous présente Job qui est décrit comme un homme intègre, droit et ayant la crainte de Dieu. C'est vraiment quelqu'un de bien. Et puis, soudain on se retrouve transporter dans les Lieux Célestes, où Dieu dirige une sorte d'assemblée générale avec son personnel. C'est assez fréquent comme référence dans l'ancien testament. Ce type de scène illustrant la manière, dont Dieu dirige le monde. Parmi les créatures Célestes se trouve un personnage appelé, "Satan." En Hébreux "Sah-Tahn" qui signifie accusateur ou le procureur. C'est comme si on se retrouvait en pleine audience au tribunal, Dieu cite Job en exemple. Car, il représente tout ce qui a de plus juste chez un homme. Mais, l'accusateur conteste le mode de récompense, le quel Dieu bénit les justes telle que Job. Il dit ; - "Job t'obéit simplement parce que tu le bénis et l'a rendu prospère. Laisse Job souffrir ! Et, tu verras clairement les limites de sa droiture."

Ensuite, Dieu permet à l'accusateur de cribler Job de tout type de mot. Alors, on arrive à un stade dans l'histoire, où à la plupart d'entre nous s'interroge ; Quoi ? Pourquoi Dieu a t'Il fait ça et laisser faire ça ?
On s'imagine que ce livre va naturellement répondre à la question suivante ; Pourquoi Dieu laisse t'Il souffrir les gens bien ?
Mais, quand on poursuit la lecture on réaliste que le livre n'y répond pas, il n'y a rien dans le livre qui permet de répondre à cette question. En revanche, le problème pose de bonnes questions qui constituent la base, sur lequel le livre est bâti. Les questions sur la justice divine, comme celles de savoir si Dieu se base scrupuleusement sur la
justice ; pour établir les lois de l'univers.
Les réponses espérées ne sont pas au début, mais se révèle au fil de la lecture. Alors qu'on se rapproche à la fin du livre, la souffrance suprême de Job n'est jamais donnée. Le problème s'achève donc sur Job tourmenté et désemparé, avec une épouse qui lui prend la tête. Puis, ses trois amis arrivent pour lui partager sagesses et conseils. Ils s'appellent, "Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach et Tsophar de Naama." Se sont tous des noms israélites, comme Job.

Dans cette période antique ils représentent la crème intellectuelle de Proche-Orient antique, notamment sur les questions relatives à Dieu, la souffrance et les conditions humaines.
Ce qui nous conduit à la principale du livre.

Job commence à s'exprimer. En fait, voici comment se déroule les sections du livre.

Job qui parle en premier et un ami lui répond. Ensuite, Job à cet ami. Puis, un autre réagit à la réponse de Job. Et, en de suite pendant trois cycles.

Et, au coeur de tous ces débats on a trois questions essentielles ;

  1. Dieu est-Il Juste par nature ?

  2. Dieu se base-t-Il scrupuleusement sur la justice, dans les lois de l'univers ?

  3. Si telle est le cas, comment expliquer les souffrances de Job ?

On pourra constater que Job et ses amis se basent sur leur propre hypothèse principale, pour définir leur processus idéal ; par lequel la justice divine doit être rendu dans le monde.
En claire, le fonctionnement de chaque élément dans l'univers devrait se faire dans le strict respect des principes de justices. Donc ;

Si vous êtes sage et bon et que vous avez la crainte de Dieu :

= vous ne récolterez que de bonnes choses. Dieu vous récompensera. 

Si vous êtes mauvais, insensé et que vous vous vautrer dans le pécher :

= vous subirez les choses néfastes qui viendront dans votre vie.

Argument :
Dans ces différents discours, Job revient continuellement sur l'argument, selon lequel ; il est avant tout chose un homme innocent.

Implication :
Ce qui est pour lui, implique que sa souffrance ne peut-être un châtiment divin ; sa souffrance n'est pas la justice divine.

D'ailleurs, le prologue justifie bien ces deux affirmations. Car, rappelez vous ; Dieu dit Lui-même qu'Il a qualifié Job d'intègre et droit.

Conclusion :
Job conclus son argumentaire, en mettant Dieu en cause de deux choses l'une ;

  •  Soit Dieu ne dirige pas le monde avec justice.

  • Ou, soit pire encore, Dieu Lui-même est tout simplement injuste.

Ses amis en revanche, ne sont pas de cet avis :

Leur argument :
Ils soutiennent que Dieu est Juste.

Implication :
Ce qui implique que ; Dieu se base toujours sur la justice, pour diriger le monde.

Conclusion :
Ils finissent par conclure en accusant Job et pas Dieu ; Job a dû faire quelque chose vraiment très mal, pour que Dieu punisse de la sorte.
Ils commencent même à imaginer que les éventuellement péchés, que Job aurait pu commettre.

Mais, Job rejette tout en bloc. Il arrive à un point, où il ne supporte plus ses amis ; qu'il arrête de discuter avec eux, pour défendre sa cause directement auprès de Dieu.
Alors, il est important de reconnaître que ses poèmes traduisent l'état de Job, qui est en pleine ascension émotionnelle.
Il s'est toujours dit que Dieu est Juste, mais là ce qu'il en durait ; n'était plus en phase avec ses causes.
Alors, avec un excès de rage et de frustration, Job accuse Dieu de le mal mener. Il va jusqu'à désigner Dieu comme étant ; la source de toute injustice dans le monde.
Et, à peine avoir prononcer ces mots, qu'il se repent peu après. Car, il veut croire malgré tout, que Dieu est profondément Juste.
A ce stade, Job qui a vraiment perdu ses repères ; part dans tous les sens.
Il clame une dernière fois son innocence, avant d'exiger que Dieu vienne en personne pour s'expliquer.
Et, c'est à ce moment-là, qu'un ami rentre en scène ; "Elihu de Buse," comme les autres il n'est pas d'Israël, même s'il a un nom hébreu.

Et, Elihu part du même principe que Job et ses autres amis :

Argument :
Il soutient que Dieu est Juste.

Implication :
Ce qui implique que Dieu se base toujours sur la justice, pour diriger l'univers.

A la seule différence, qu'il a une conclusion plus nuancée sur les causes des souffrances, que les justes peuvent endurer.

Conclusion :
Il affirme qu'ils ne sont pas forcément un châtiment dû aux péchés commis, mais que Dieu pourrait se servir de la souffrance comme un avertissement ; pour éviter de commettre à nouveau des péchés éventuels avenir.
Ou alors, Dieu pourrait utiliser les peines pour forger le caractère des gens et leur inculquer des leçons clé.

Elihu ne prétend pas connaître les raisons des souffrances de Job, mais une chose est certaine ; Job a tort d'accuser Dieu d'injuste.
Job ne prend pas la peine de répondre à Elihu. Et, c'est comme ça que les dialogue finissent par un goût inachevé. Car, toute la sagesse antique semble avoir été épuisée, mais le mystère reste entier.

Et, subitement c'est dans un tourbillon que Dieu apparaît en personne, pour répondre directement à Job.
Il commence par répondre à l'accusation de Job, en embarquant Job dans une visite virtuelle de l'univers, où Il se met à lui poser toutes sortes de questions concernant les origines du cosmos, (le monde) ; - "Job était-il présent quand Dieu a conçu la terre et disposer les constellations ? Job a t'il déjà commander le soleil de ce lever ou régler les alias du temps ? "
Dieu veille scrupuleusement tous ses détails cosmiques, que Job ne serait imaginer. Ensuite, Dieu s'engage dans une série de description couvrant le moindre détail quotidien de règne animal. A savoir le procéder par lequel la biche naisse les petits au monde ou encore le régime alimentaire des chèvres des montagnes, des lions et des ânes sauvages.

Mais, quel est le but de tout ceci ?

Hypothèse de Job :
Pour rappel, Job et ses amis partait du principe que Dieu se base sur la justice, pour diriger le monde.

Hypothèse sous-jacente :
Et, cette hypothèse implique une autre sous-jacente ; dans laquelle Job et ses amis ont une excellente vision d'ensemble mettant de la manière à définir, où Dieu doit diriger le monde.

La réponse de Dieu à travers cette visite virtuelle anéanti toute cette hypothèse :

Réponse de Dieu :
Elle montre tout d'abord comment l'univers est vaste et complexe. Et, malgré tout Dieu perçoit le moindre recoin à chaque détail. Job en revanche, ne peut percevoir qu'à partir d'une très petite vision qu'offre l'expérience de sa vie.
Sa vision du monde est extrêmement étroite. Et, ce qui semblait être une injustice divine de point de vue de Job, doit être remplacé dans un contexte infiniment plus vaste.

Conclusion :
Job n'est tout simplement pas en position de porter une telle accusation contre Dieu.

Après la visite virtuelle, Dieu demande à Job ; "s'il aimerait pour une seule journée, diriger le monde jusqu'au moindre détail. Et, en se basant scrupuleusement sur les principes de justice, (que lui et ses amis défini). Comme sanctionner chaque personne de chaque instant, pour le mal commis sous toutes ses formes en usant le châtiment approprié."
Et, en réalité le fait d'administrer la justice du monde, comme le nôtre ; est extrêmement complexe.
Contrairement ce que croient Job et ses amis, rien n'est jamais tout noir ou tout blanc.

Ce qui nous amène au dernier point relevé par Dieu. Il commence à écrire ses deux créatures mythiques ; Le Béhémoth et le Léviathan.
Que certains voient ces images, comme un hippopotame et un crocodile.
Mais, elles représentent plus précisément les célèbres créatures mythologiques du Proche-Orient, dont la bible se sert comme des symboles de désordre et du danger qui sont permanent un bon nombre créé par Dieu. Ces créatures ne sont pas maléfiques, en fait Dieu en est plutôt fière.

Cela dit, ce n'est pas le genre d'animal qu'on souhaite comme compagnie.

Le fait que le monde de Dieu est magnifique et bon à la base, mais il n'est pas parfait et on n'est pas à l'abri du monde du danger. Le monde de Dieu est bien organisé et pleines de beautés, mais peut s'avérer tout autant aussi sauvage, (voir dangereux comme exactement ces deux créatures mythique).

Ce qui nous ramène à la question majeure de la souffrance de Job ;
Pourquoi doit-on souffrir dans ce monde créé par Dieu ?

Que ce soit par le biais par le tremblement de terre, par les animaux sauvages ou par d'autres êtres humains.

Réponse :
Mais, Dieu ne répond pas pourquoi. Il précise simplement que nous vivons dans un monde aussi magnifique, que complexe qui à du moins à ce stade ; n'a pas vocation d'en empêcher la souffrance.

Telle est la réponse de Dieu.
Job a contesté la justice de Dieu, et celui ci lui a répondu ; que sa connaissance de l'univers était bien trop limité pour prétendre tout comprendre.
Job a exigé à Dieu d'avoir des explications claire et précise. Mais, au retour Dieu lui a demander d'abord ; d'avoir foi en sa sagesse divine et en sa nature parfaite.

Et, c'est vrai que Job fait preuve d'humilité et de repentance. Il s'excuse d'avoir accusé Dieu et reconnaît d'avoir dépassé les bornes.
Le livre s'achève subitement sur un cours épilogue. Tout d'abord Dieu affirme à ses amis qu'ils avaient tort. Car, leur conception de la justice divine était trop basique. Totalement éloigné de la complexité du monde et de la justice de Dieu.
Ensuite, Dieu souligne que les propos de Job à son sujet étaient juste. Ce qui peut paraître surprenant, vu que ça ne s'applique pas concrètement à tous les propos de Job.
On sait bien que Job a attiré des conclusions erronées, mais Dieu approuve tout de même son approche. Car, Job s'est présenté avec transparence, honnête, (de lui-même) et sincérité devant Dieu. C'est à dire qu'il n'a pas triché sur ses différentes émotions et toute sa peine, puis s'est adressé directement à Dieu Lui-même. Et, Dieu dit ; - "Que c'est la bonne méthode pour traverser tout cela, en lutant par la prière."

Le livre se clôture sur la restauration de la santé, de la famille, et de richesse de Job. Non en guise de récompenses pour bonne conduite, mais sous forme d'un don à titre gracieux de la part du Dieu généreux. Et, le livre prend fin.

Ainsi, le livre de Job ne résout pas l'énigme liée à la cause de circonstance fâcheuse qui frappe les bonnes personnes. Mais, nous invite plutôt à avoir foi en la sagesse de Dieu, pendant que nous endurons nos souffrances. Au lieu de nous borner de connaître les raisons ; l'hors que nous cherchons des raisons, nous avons tendance soit à restreindre Dieu à l'étroitesse de conception humaine, (comme les amis de Job). Soit à accuser Dieu sur les bases de preuves irrecevables, (comme Job lui-même).

Le livre nous invite donc, à s'approcher de Dieu en toute transparence de nos peines et de nos chagrins. Puis, à croire que Dieu ce soucis réellement et qu'Il sait ce qu'Il fait.  

Source image bibleproject
Sources écrites sont de diverses études historiques et théologiques, qu'on retrouve dans tous les librairies chrétiennes et à la bible, (et aux cultes par la prédication).

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