La COVID19 et les églises

Article écrit en été 2020.

La COVID19 et les églises

Le rôle des églises face à notre temps de pandémie.

Quel rôle des églises pourrait se démarquer, vis à vis des hôpitaux et des services de santés ? Un peu d'histoire qui nous ramène à penser à un sens de la vie, à travers cette catastrophe sanitaire.

Un thème déjà bien connu, en pleins à la première vague en Europe. Vous le trouverez sur Coronavirus 2020 pleins d'articles sur cette pandémie partie de Chine. 
Je vais me pencher sur le thème du rôle des églises dans tout ça.


Dans chaque époque des épidémies, y a eu toujours des manières différentes d'y faire face. Si aujourd'hui les épidémiologistes et les politiques semblent mener ensemble des compromis de décisions, notamment dans la ronde des interrogations sur les plateaux télé ; au temps de la peste ou du choléra c'était vers les églises que tous les regards se focalisaient en attentes des réponses. Dans ce cas de figure nous ne parlons aucunement de religion, mais belle et bien une forme de plusieurs communautés samaritaines en actions par des églises. Comment ça ?
Jusqu'au 19e siècle, c'était des responsables religieux et des membres bénévoles appartenant à leur propre Eglise qui ont été la charge et la responsabilité de soigner les malades. Au moyen âge, les institutions charitables sont presque toujours religieuses, d'après l'histoire. C'est à dire que l'Eglise médiévale vient au secours des gens, car cela répondait à son idéal de secours aux pauvres, mais aussi parce que tout simplement il n'y a pas d'autres formes ou de manières qui puissent remplacer et faire face.
Même certaines confréries se spécialisaient souvent pour une maladie précise. Ainsi, de la petite histoire pour les habitants de Lausanne, (ville Suisse) ; la léproserie de Vidy, (nom d'un quartier) à Lausanne, donna son nom au quartier "une maladière". Signifiant alors, le lieu où l'on isolait et soignait les lépreux. Ainsi, notre époque où j'écris mon article se trouve le grand giratoire à double voies connu sous le nom la Maladière.

Quand survient une épidémie au moyen âge ou à l'époque moderne, les ecclésiastiques jouaient également un rôle important, comme un pond de liaison. Parce que c'était eux qui pouvaient donner un sens à la vie. Leur autorité dépassait celle du monde politique, qui est alors complètement affaibli par ces fléaux épidémiques. Les ecclésiastiques ont fait allusion notamment du châtiment divin qui vient punir les humains qui se sont mal comportés, sur le modèle du Déluge de Noé.

Ce discours a été depuis déconstruit par les théologiens, en s'appuyant notamment sur le livre de Job par exemple. Y a en a pleins d'exemples, mais dans ce livre qui met en lumière que la souffrance, la mort insensée pouvait survenir là où il n'y a pas eu de faute. Bien que cela était contestés par ces exemples, cela se révélait efficace sur deux points :

  • Elle permettait de donner du sens à l'épidémie

  • Elle offrait des possibilités d'actions spirituelles, comme la prière, la repentance ou l'invocation.

Avec l'arrivée de la médecine à la fin du 18e siècle, les Eglises ont compris peu à peu qu'il y avait d'autres responsables qui se sont installés au fil du temps et même à assumer des missions sanitaires. A l'épidémie de choléra au début du 19e siècle, y a eu une toute une discussion pour savoir quand des religieux soignaient des malades, qu'ils n'entraient pas en concurrence avec le milieu médical. Les Etats avaient tranché à la question en déclarant qu'en cas d'épidémie, les religieux pouvaient endosser ce rôle dans le domaine uniquement comme bénévole. C'était différent pour la grippe Espagnole en 1918, 100 ans environ après le choléra. A partir du 20e siècle, les Etats se sont de mieux en mieux structurés.

On redistribue les cartes pour notre temps du coronavirus, les églises n'ont plus de rôle sanitaire. Alors, que reste-il pour eux ? Se réduire en silence ?...
On n'attend plus rien des églises aujourd'hui, on ne leur tend plus le micro. Mais, dans leur bâtiment d'église ils parlent de la mort, de l'âme, de Jésus etc...
Ce qui motive aujourd'hui les gens à se protéger et à paralyser l'économie, c'est bien la peur de la mort, (mise à part d'éviter l'engorgement des hôpitaux et devoir triller qui à soigner et qui à laisser mourir).

Les journaux qui stipulent beaucoup des titres sur les nombres de décès ont brutalement réveillés à certaines réalités oubliées, comme le fait que nous étions mortels. Aujourd'hui plus que jamais, nous somme pris par le "non-sens". Pourtant, dans la difficulté et dans la souffrance ce sont "des éléments de sens" qui viennent nous aider à traverser les épreuves.
Il n'est pas question, (qui était autre fois par le passé le cas) de tout chercher et à tout vouloir expliquer. Au contraire, quand on appel des experts de toutes sortes, où l'on cherche une maîtrise technique et scientifique ; les églises ont un rôle à jouer pour contrer les discourt à la télé, en exposant une certaine humilité face à notre désir de tout contrôler. Combien même y a eu des histoires bibliques où les acteurs nommés ne pouvaient avoir de contrôle face à la mort qui survenait injustement ? Il faut donner un horizon à la souffrance imposée par cette épidémie. L'Eglise à un rôle important à jouer dans ce domaine, c'est de proclamer l'espérance en des temps si troublés. Dans la foi chrétienne, la mort n'a pas son dernier mot.

Alors, j'ai pensé à cette image que j'ai pris en photo. Comme deux êtres qui se soutiennent et qui se proclament une joie, quoi qu'il en soit de l'événement pandémique. Le temps viendra où on parlera de nous de notre vécu face à ce COVID19, et ils vont se rappeler combien même l'espérance de vie a continué avoir un sens.

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